Poussière alvéolaire

La fraction alvéolaire désigne la part des particules en suspension dans l’air suffisamment fines pour pénétrer profondément dans les poumons, jusqu’aux alvéoles pulmonaires. Ces particules, généralement inférieures à 4 µm de diamètre, échappent aux mécanismes naturels de filtration des voies respiratoires supérieures et atteignent directement les zones d’échange gazeux du poumon.

En quoi les poussières alvéolaires sont-elles dangereuses ?

Contrairement aux particules plus grosses qui sont généralement évacuées par la toux ou les cils bronchiques, les particules alvéolaires peuvent finir par obstruer les alvéoles pulmonaires et impacter fortement les capacités respiratoires. Elles peuvent aussi traverser la barrière pulmonaire et passer dans la circulation sanguine. Une fois dans le sang, elles sont susceptible de provoquer des effets systémiques graves :

  • · Effets respiratoires : inflammation chronique, bronchites, réduction de la capacité pulmonaire.
  • · Effets cardiovasculaires : augmentation du risque d’infarctus du myocarde et d’accidents vasculaires cérébraux (AVC).
  • · Effets toxiques et cancérigènes : certaines particules, notamment celles contenant des métaux lourds ou des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), sont classées comme cancérigènes par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC).

Quels sont les seuils critiques d’exposition aux poussières alvéolaires ?

  • → Les seuils d’exposition fixés par la réglementation française pour limiter les risques sont les suivants : VLEP-8h à 0.9mg/m3 (Art. R4222-10 du code du travail).
    → L’OMS recommande une concentration maximale de 15 µg/m³ en moyenne sur 24h pour les particules PM2.5 (diamètre inférieur à 2,5 µm).
    → La réglementation européenne impose une valeur limite annuelle de 25 µg/m³ pour les PM2.5.
    → Pour les environnements de travail, la norme ACGIH (American Conference of Governmental Industrial Hygienists) définit des seuils spécifiques en fonction des substances inhalées.

schema appareil respiratoire

Où peut-on être exposé aux poussières alvéolaires ?

L’exposition aux fractions alvéolaires est fréquente dans plusieurs environnements professionnels et industriels :
· Industrie du BTP et travaux publics : poussières de ciment, silice cristalline (béton, mortier), amiante.
· Industrie métallurgique et soudure : fumées de soudage contenant du manganèse, chrome hexavalent, plomb.
· Industrie chimique et pharmaceutique : poudres toxiques, solvants volatils, nanomatériaux.
· Secteur agricole : poussières de céréales, pesticides en suspension.
· Secteur du bois : sciures fines, particules de bois pouvant causer des affections respiratoires chroniques.
· Transport et logistique : exposition aux émissions de diesel, microparticules issues du freinage.
· Secteur minier et carrières : particules fines issues de l’extraction et du concassage des matériaux.

 

Comment se protéger des poussières alvéolaires ?

Limiter l’exposition aux particules alvéolaires, c’est réduire significativement les risques sanitaires liés aux maladies respiratoires et cardiovasculaires. La détection et la prévention de l’exposition aux fractions alvéolaires sont essentielles dans les milieux industriels et professionnels à risque.
Détecteurs et capteurs de particules fines, pour surveiller en temps réel les niveaux d’exposition.
Équipements de protection individuelle (EPI) comme les masques FFP2 et FFP3.
Systèmes de prélèvement d’air, notamment les pompes de prélèvement SKC associées à des filtres adaptés, permettant d’analyser précisément la nature des particules présentes dans l’air.

Découvrez nos solutions adaptées pour la surveillance des poussières alvéolaires :